mercredi 9 décembre 2009

Rencontre avec Michel Medinger

Ce lundi, j’ai participé à une conférence du club photo Ciel (Club Photo des Institutions Européennes à Luxembourg) dont l’invité était le photographe Michel Medinger.

« Ce que j’aime c’est la lenteur de photographier avec la chambre. Regarder plus et perdre son temps. C’est comme la célébration d’une messe. »

Née en 1941, Medinger commença de photographier à l’âge de 24 ans. Après quelques expériences dans un club photo, il décida de continuer la photographie seul, pour se concentrer sur des sujets précis. Après quelques séries en couleur représentant des façades, pompes à essence et caravanes de chantier, il changea entièrement pour le noir et blanc pour se concentrer sur la nature morte.

Fidèle à l’argentique, il photographie depuis longtemps avec une chambre technique Linhof des années 50, et plus récemment avec une Wista. Les deux appareils font des négatifs dans le format 4x5 pouces. Dans son studio « garage », il crée des mises en scène sur différents sujets, avec des objets détournés. Souvent, les assemblages sont assez provocateurs et contiennent une bonne dose d’érotisme. La matière et la densité de ses photos sont exemplaires, surtout les tirages dans le format 50x70cm impressionnent. Michel Medinger fait ses tirages à 15 exemplaires dans son propre laboratoire. Il a aussi expérimenté avec des procédés anciens comme la calotypie. Les virages au sélénium et au nitrate d’uranium font probablement partie des meilleures photos que j’ai vu pendant cette soirée et peut être des meilleurs tout court.

« Je ne photographie pas pour vendre. Je photographie ce qui me plait et tant pis pour celui qui l’achète. »

On peut voir ses tirages un peu partout dans le monde. La galerie Clairefontaine à Luxembourg expose ses travaux relativement souvent, et peut aussi renseigner ceux qui désirent acheter un tirage.


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